Quelques discours politiques




Politique étrangère
10 Juin 1846 : Discours sur l'Algérie
Lamartine dénonce les dérives de la conquête coloniale en Algérie, qu’il juge contraire aux intérêts de la France et à ses principes. Opposé à une guerre injuste et coûteuse, il critique le choix d’un gouvernement direct et brutal, inadapté aux sociétés tribales et nomades. Il plaide pour une politique plus modérée, respectueuse des réalités locales, et met en garde contre l’affaiblissement de la France en Europe si elle s’enlise en Afrique. Visionnaire, il défend une approche diplomatique fondée sur le dialogue avec les chefs de tribus, loin de toute logique de violence systématique.
24 Aout 1847 : Discours sur le libre échange
Dans ce discours vibrant, Lamartine défend le libre-échange comme un principe de justice sociale et de solidarité entre les peuples. Il le considère comme l’expression même de la Providence, permettant que « le pain, le sel, le vêtement, la vie » soient accessibles à tous. Il dénonce les barrières douanières comme des obstacles absurdes dressés entre les hommes, sources de pauvreté et d’inégalités.
Mais pour Lamartine, le libre-échange ne doit pas être une affaire de profit, mais de fraternité.
Un texte puissant, où l’économie devient une question de cœur et d’humanité.
Politique française
26 Mai 1840 : Discours sur la translation des cendres de Napoléon
Dans ce discours prononcé lors du débat sur le lieu d’inhumation de Napoléon, Lamartine rend hommage au génie militaire et au destin hors du commun de l’Empereur, tout en mettant en garde contre une glorification excessive, un culte aveugle de la force et de la guerre, qu’il juge dangereux pour l’avenir de la République. Il plaide pour que la France sache honorer ses grands hommes, mais avec discernement, en séparant ce que l’histoire peut retenir avec fierté de ce qu’elle doit regarder avec réserve.
Il redoute que ce retour solennel des cendres ne devienne le prétexte d’une réhabilitation du despotisme et d’un affaiblissement des institutions représentatives. On sait combien, l’avenir, hélas, lui a rapidement donné raison…oui
18 Juillet 1847 : Discours de Mâcon
En 1847, Lamartine est plus qu’un grand écrivain : c’est un homme politique respecté, indépendant, dont la voix porte. Il s’est fait historien en publiant L’Histoire des Girondins, fresque poignante de la Révolution française, lue dans toute la France. Il y réhabilite une république morale, humaniste, modérée — loin des violences de la Terreur. À ce moment-là, la monarchie de Juillet s’essouffle : elle trahit ses promesses démocratiques, ignore la misère et réprime les mouvements populaires. Lamartine, qui pressent qu’une révolution approche, la veut pacifique. Le 18 juillet 1847, à Mâcon, vingt mille personnes l’écoutent quand un orage éclate. Trempé, il prend la parole sans renoncer, porté par la ferveur populaire. Un acte de foi, quasi prophétique, qui annonce déjà son engagement et les événements de 1848.
25 Février 1848 : Discours sur la république égalitaire
Hôtel de Ville de Paris, 25 février 1848
Au lendemain de la chute de la monarchie, Lamartine célèbre la naissance d’une République nouvelle, fondée sur l’égalité absolue des droits. Plus de castes, plus de privilèges : une République où tous sont citoyens à part entière. Il appelle le peuple à la patience et à l’unité, pour protéger cette œuvre née en trois jours du courage populaire.
Pour Lamartine, la République est avant tout une affaire de justice pour tous, un appel vibrant à faire vivre l’égalité au cœur de l'exercice du pouvoir.


24 Février 1848 : Discours de création d'un gouvernement provisoire
Depuis 1830 et son entrée en politique, Lamartine s'attache à se tenir en dehors des partis, pour pouvoir rester fidèle à ses idéaux, mais aussi pour demeurer cet homme de réserve vers lequel tous pourraient se tourner en cas de crise... ce qui finit par arriver le 24 février 1848. Il refuse la régence de la duchesse d’Orléans et la dictature qu’on lui propose, préférant l’unité du collectif. En pleine insurrection, sa voix s’élève avec force, lucidité et dignité pour apaiser les passions et donner un cadre à la révolution. C’est le retour en pleine lumière de la République en France. Il est temps qu’elle commence à se réconcilier avec elle.


6 Octobre 1848 : Discours sur l'élection du président de la République au suffrage universel
Ce discours historique et fondateur, en faveur de l’élection du président de la République au suffrage universel (masculin), marque un tournant décisif dans l’histoire politique de la France. Jusqu’alors, aucun chef d’État français n’avait jamais été choisi directement par le peuple. Lamartine défend ce choix au nom d’un principe qui nous semble aujourd’hui évident, mais qui ne l’était pas alors.
Et même si ce suffrage universel se retournera contre lui, même s’il sera suspendu puis restauré au gré des régimes, il finira par s’imposer durablement, et sera étendu aux femmes en 1944, lors d’une autre période de refondation républicaine, à la Libération. Lamartine en parlait déjà....


Société
1 Avril 1830 : Discours de réception à l'Académie Française
Lamartine, grand poète fondateur du romantisme, connaît une reconnaissance éclatante dès la parution des Méditations poétiques en 1820. Dix ans plus tard, il est élu à l’Académie française : une consécration littéraire, un honneur venu de ses pairs. Mais ce moment de gloire coïncide avec une épreuve intime : il perd tragiquement sa mère, peu après qu’elle a appris sa nomination. Il ouvre alors son discours par un hommage bouleversant, donnant au texte un ton à la fois intimiste et philosophique, nourri d’une profonde élévation spirituelle. Puis, élargissant sa parole, il y exprime sa foi dans l’avenir : confiance en la jeunesse, la presse, le renouveau moral, la littérature et la liberté. Il appelle de ses vœux un siècle nouveau, fondé sur l’intelligence, la justice et l’alliance harmonieuse entre trône et liberté.
15 Mai 1834 : Discours sur la peine de mort
Dès 1834, dans ce discours vibrant prononcé à la Chambre, Lamartine plaide avec force contre la peine de mort — non par doctrine, mais par conscience. Il y affirme que lorsqu’un doute existe sur la légitimité d’un châtiment, ce doute suffit à suspendre le glaive, car "la justice d’aujourd’hui pourrait être demain un crime". C’est là une vision éminemment moderne : il appelle à marquer son siècle non par la loi du talion, mais par un signe d’humanité. En 1848, membre du gouvernement provisoire, il obtiendra l’abolition de la peine de mort en matière politique — le pas le plus audacieux que lui permettent alors les lois de son temps. Il faudra pourtant attendre 1981 pour que son combat aboutisse pleinement, avec l’abolition totale de la peine capitale en France. Ce discours est celui d’un homme lucide sur les failles de la justice humaine, et assez courageux pour refuser que l’irréparable soit prononcé en son nom.
23 Avril 1835 : Discours sur l'esclavage
En 1835, la France maintient l’esclavage dans ses colonies, malgré l’exemple donné par l’Angleterre qui l’a aboli deux ans plus tôt. À la Chambre des députés, Lamartine prend la parole avec prudence mais fermeté, refusant le silence que certains réclament encore autour de cette question brûlante. Ce discours marque une première grande prise de position publique de Lamartine sur cette question. Il prépare le terrain moral et politique pour son intervention plus affirmée cinq ans plus tard, en 1840, lors du banquet franco-anglo-américain (cf ci-après). Entre 1835 et 1840, la cause abolitionniste s’organise, s’internationalise, et Lamartine s’y engage de plus en plus clairement, en appelant la France à rejoindre les grandes nations qui œuvrent pour la liberté et la dignité de tous.
28 Février 1838 : Discours contre le duel
Dans la continuité de ses idées contre la peine de mort, pour lui vestige d’un temps révolu, Lamartine poursuit son combat contre les traces de barbarie dans les mœurs que la société continue de tolérer. Dans ce discours de 1838, il s’attaque au duel, pratique encore largement acceptée, mais qu’il considère comme une survivance indigne. Il refuse que l’honneur passe avant la vie, et plaide pour un courage nouveau : celui de refuser le sang. En avance sur les mentalités de son époque, il en appelle à la fois à la loi et à l’évolution des consciences, pour faire progresser, ensemble, la dignité humaine et la justice.
9 Mai 1838 : Discours sur pour l'étatisation des chemins de fer
En 1838, Lamartine étonne ses collègues en défendant l’intervention directe de l’État dans le développement des chemins de fer, alors que la majorité de la Chambre penche pour leur privatisation. Dans un plaidoyer visionnaire, il alerte sur les dangers d’un pouvoir économique privé plus fort que le pouvoir politique. Ce discours annonce déjà les grands débats modernes sur les services publics, l’indépendance nationale et le bien commun.
15 Juillet 1839 : Discours sur les enfants trouvés
En 1839, la France connaît des tensions sociales croissantes. Le système des enfants trouvés — enfants abandonnés ou nés hors mariage, pris en charge par l’État — fait débat. Pour des raisons budgétaires, certains départements pratiquent les « échanges » : retirer les enfants de leur famille nourricière pour les placer ailleurs, brisant ainsi des liens affectifs tissés parfois depuis des années. Lamartine s’oppose frontalement à cette logique administrative. Il y voit un danger moral, social et politique.
Ce discours témoigne également de la modernité de Lamartine : il pose la question de l’adoption, de la filiation, du rôle de l’État, de la responsabilité sociale des plus riches, autant de thèmes toujours d’actualité.
10 Février 1840 : Discours sur l'émancipation des esclaves
En 1840, la France de la Monarchie de Juillet maintient encore l’esclavage dans ses colonies antillaises, à La Réunion, à la Guyane et au Sénégal. Le mouvement abolitionniste français – animé par Victor Schœlcher, les sociétés de morale chrétienne, des républicains comme Lamartine et des libéraux comme Odilon Barrot – peine à convaincre un Parlement dominé par les intérêts coloniaux. C’est dans ce climat que se tient le banquet franco-anglo-américain du 10 février 1840. Lamartine déplace le débat d’une querelle d’intérêts vers un enjeu de civilisation.
Ce plaidoyer de 1840 est un jalon fondamental du combat abolitionniste français, qui mènera, huit ans plus tard, à la libération de 250 000 esclaves dans les colonies françaises.
10 Mars 1842 : Banquet pour l'abolition de l'esclavage
----Texte provisoire juste pour prendre de la place ----grand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première RépubliqueParagraphe résumé du discours et son actualité .....
Texte juste pour prendre de la placegrand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première République
7 Septembre 1848 : Discours sur le droit au travail
----Texte provisoire juste pour prendre de la place ----grand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première RépubliqueParagraphe résumé du discours et son actualité .....
Texte juste pour prendre de la placegrand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première République
24 Mai 1836 : Discours à la chambre des députés
----Texte provisoire juste pour prendre de la place ----grand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première RépubliqueParagraphe résumé du discours et son actualité .....
Texte juste pour prendre de la placegrand poète lyrique, inspiré, immortel, se cache un homme d’État visionnaire, trop souvent méconnu du grand public. Car Lamartine, nourri des leçons de la Révolution française et des désillusions de la Première République
Galerie "discours" de 1848
Quelques épisodes célèbres de 1848






Le choix : "Je combattrai la régence!"
Lamartine proclamant la république
Lamartine refusant le drapeau rouge


Lamartine Aujourd'hui
Une parole d'humanisme à laisser résonner...
Contact
06.16.36.18.39
© 2025. All rights reserved.